Au niveau du Cadre institutionnel, les acquis se résument ainsi qu’il suit :
- la mise en place et le renforcement des structures de l’administration centrale et déconcentrée de l’eau ;
- la mise en place et la saisine du Conseil national de l’eau (CNEau), organe consultatif, pour avis sur des dossiers ayant trait au secteur de l’eau ;
- la mise en place du Comité technique de l’eau (CTE), qui statue sur les dossiers ayant trait au secteur de l’eau ;
- la mise en place de cinq (5) Agences de l’Eau qui sont fonctionnelles à travers les organes que sont la Direction Général (DG), le Conseil d’Administration (CA), les Comités de Bassin (CB) ;
- la mise en place du Comité régional inter service de l’eau (CISE), qui statue sur les dossiers des projets et programmes du secteur de l’eau dans leur région / province ;
- la mise en place des Comités locaux de l’eau (CLE) qui sont actuellement au nombre de 43 CLE ;
- la mise en place des Services de Police de l’Eau, au nombre de 13 à ce jour.
Au niveau des Cadres juridique et financier, les acquis comprennent :
- l’adoption de loi d’orientation relative à la gestion de l’eau en 2001 ;
- l’élaboration et l’adoption de plus d’une trentaine de décrets d’application de la loi ;
- l’élaboration et l’adoption des textes sur le statut juridique des agences ;
- l’adoption de loi sur la Contribution financière en matière d’eau (CFE) et du décret sur la taxe de prélèvement d’eau brute.
Au niveau du Système National d’Information sur l’Eau (SNIEau), on enregistre :
- l’optimisation du réseau de suivi (hydrométrique et piézométrique) ;
- la réalisation de la Base de Données (BD) / SIG-OMD et de l’INOH ;
- la réalisation en cours de la BD-SNIEau ;
- le renforcement du Centre National de Documentation et d’Information sur l’Eau (CNDIEau) et création de Centres Régionaux (CRDIEau).
Dans le cadre du renforcement des ressources humaines, on note :
- la formation initiale de 128 Ingénieurs dont plus de 30 femmes (2iE et ENI), 18 Techniciens Supérieurs en hydrologie, 23 Assistants Techniques de l’eau ;
- des stages d’immersion et formations diverses sur la GIRE au profit des acteurs ;
- le recrutement de personnel au profit des structures de mise en œuvre ;
- le renforcement de capacité des collectivités, du secteur privé et de la société civile.
Dans le cadre de la mise en œuvre des actions d’Information-Education-Communication (IEC) sur les principes et outils de GIRE :
- des ateliers de GIRE d’information/ sensibilisation aux niveaux national et régional ainsi que des émissions Télé et radios ont été organisés ;
- la diffusion de documents et publications sur la GIRE ; ainsi que
- la création d’un site web www.eauburkina.org.
Dans le cadre de la réalisation des mesures d’urgence/ protection de la ressource, il y a eu la délimitation de périmètres de protection, la protection des berges des cours d’eau, la lutte contre l’ensablement / envasement, la lutte contre les plantes envahissantes et la réalisation de pistes d’accès à l’eau (bétail).
Mme NARE a énuméré les défis majeurs auxquels la GIRE se trouve confronté au Burkina Faso. Elle a mis en avant les défis liés à :
- la mobilisation et la distribution des ressources en eau ainsi que la gestion des divers conflits d’usage pour faire face à un accroissement de la population ;
- la connaissance et la protection des ressources en eau face aux pollutions d’origines diverses des ressources en eau ;
- la préservation de l'intégrité des écosystèmes ainsi qu’une meilleure protection et une gestion des cours d’eau, des plans d’eau et des sources d’eau ;
- la protection contre les inondations, la sécheresse, les maladies d’origine hydriques, les risques de ruptures des ouvrages et d'autres risques liés à l'eau ;
- la promotion de la coopération pacifique et le développement des synergies entre les différentes utilisations de l'eau par une gestion durable des ressources en eau frontalières et transfrontalières.
Mme NARE a conclu en stipulant qu’ « en Afrique de l’Ouest, le Burkina Faso constitue l’un des rares pays à avoir progressé de manière significative dans le processus de GIRE. Toutefois, le processus n’est pas achevé et des actions restent à mener pour continuer cette réforme et consolider la mise en de la GIRE dans le pays ».
Mme Nadine NARE/OUERECE