Journée Mondiale de la Femme

A l'occasion de la Journée Mondiale de la Femme celebrée le 8 mars, nous nous sommes entretenus avec Madame Hadja KORA ZAKI Mariame la présidente de l'Association Nationale des Usagers et usagères des ressources naturelles du Bassin du fleuve Niger au Bénin (ANU-Bénin) dans le département de l'Atacora au  nord-ouest du pays.

Parlez-nous un peu de vos activités

Je m’occupe de l’organisation, la sensibilisation des différentes composantes d'usagers à savoir les agriculteurs en général, les éleveurs, les maraîchers, les gestionnaires de barrages, les apiculteurs, les pépiniéristes, les guérisseurs traditionnels, les gestionnaires des forêts classées, les femmes transformatrices et les pêcheurs sur les bonnes pratiques de gestion intégrée des ressources en eau, les conséquences de la déforestations, les changements climatiques, la mise en place des forêts botaniques entre autres.

A un niveau plus élevé je participe à l'élaboration, la mise en œuvre et au suivi évaluation  des politiques, programmes et projets de développement durable du bassin d'une part et d’autre part la mise en œuvre de module de formation pour le renforcement de capacité des acteurs de la société civile notamment les usagers des ressources naturelles du bassin en matière de lobbying  et de plaidoyer.

Avec les partenaires techniques et financiers je procède à la signature de contrat surtout avec le Partenariat National de l'Eau du Bénin (PNE-Bénin) en plus des communications faites lors de mes participations aux différents ateliers nationaux et régionaux liés à la gestion durable du bassin du Niger.

 

Quelles sont les défis ou difficultés  liés à votre travail en tant que femme ?

Ici à notre niveau il y a surtout l'éloignement des communes membres du bassin, le manque de moyens pour la mise en œuvre du plan de communication, le non-paiement des frais d'adhésion et de cotisation des membres dans les communes, l'absence de personnel pour assurer le secrétariat.

 

Qu’avez-vous fait pour surmonter ces défis ?

Pour surmonter ces difficultés, nous continuons de faire la sensibilisation au niveau des associations communales des usagers pour le paiement de ces frais. Nous avions réussis à faire signer le protocole d'entente entre le gouvernement l'ANU-Bénin et l'ABN afin de pouvoir mettre à la disposition de l'ANU-Bénin un personnel pour le secrétariat

 

Quelle recommandation feriez-vous à d’autres femmes dans une situation similaire ?

Je conseille surtout la tolérance et développer les capacités de sensibilisation des autres pour adopter des comportements responsables pour la bonne gestion de l’eau. Vous savez la femme est la principale concernée par les problèmes d’eau et à ce titre nous devons essayer de comprendre les autres et les sensibiliser afin de les amener à comprendre nos problèmes à nous aussi.