L’atelier régional s’inscrit dans le cadre de l’assistance technique du Centre du Programme des Nations Unies pour l’Environnement sur l’eau et l’environnement (DHI) à la mise en œuvre du projet « Inverser les tendances de la Dégradation des Ecosystèmes et des ressources en eaux dans le Bassin de la Volta (REWarD – Volta River Basin) ». Le projet, financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), vise entre autres à mettre en place un Système d’Aide à la Décision (SAD) pour la planification et la gestion des ressources en eau, un Système d’Alerte Précoce à la Sécheresse (SAPS) et le renforcement des capacités des parties prenantes du bassin de la Volta. Il est exécuté par l’ABV et le GWP-AO puis mis en œuvre par le Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE) et l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN).
La cérémonie d’ouverture de l’atelier a été présidée par Monsieur Antoine KOFFI DJAA, Directeur Adjoint de Cabinet du Ministère des Eaux et Forêts de la République de la Côte d’Ivoire en présence du Directeur Exécutif Adjoint de l’ABV, Monsieur Dibi MILLOGO, Monsieur Armand HOUANYE, Secrétaire Exécutif du GWP-AO, et M. Monsieur Wonnan Eugène YEO, Directeur Général des ressources en eau de la République de la Côte d’Ivoire.
L’atelier a réuni une trentaine de participants en présentiel et une quinzaine de participants en ligne venus de l’Observatoire du Bassin de la Volta, des directions techniques en charge de l’Eau, de l’hydrologie, de la météorologie, de l’agriculture, de l’environnement, de la coopération internationale, etc. des six pays du bassin de la Volta. Les échanges ont porté sur divers aspects techniques et organisationnels, notamment l'utilisation d'outils de visualisation de données, la gestion de bases de données, et l'importance de la collecte et de l'analyse de données hydrologiques, climatiques et d'usage de l'eau.
Globalement, l’atelier a permis de définir et de discuter des exigences techniques et des besoins des utilisateurs et renforcer les capacités des participants en vue de leur participation effective au développement et à la mise en œuvre de l'OAD dans le cadre du projet REWarD. Il a abordé la conception de la base de connaissances, du système d'alerte précoce à la sécheresse (SAPS), et de l'outil de planification des ressources en eau.
Les participants se sont accordés sur le contenu et les fonctionnalités des outils en fonction des attentes des bénéficiaires et utilisateurs afin de s’assurer que le futur OAD réponde à leurs attentes.
Des connaissances pour une compréhension claire des composantes clés de l'OAD, y compris la base de connaissances, le système d’alerte précoce à la sécheresse et l’outil de planification des ressources en eau ont été présentées.
Les participants ont été renforcés sur le partage d'informations et de connaissances sur les ressources en eau à l'aide d'une version initiale de l'interface Web de la base de connaissances OAD, comprenant des données de station (par exemple, des stations de jaugeage), des données statiques (par exemple, la capacité des réservoirs) et les dernières données opérationnelles des jeux de données d'observation de la Terre (par exemple, les précipitations par satellite).
L’atelier a permis de discuter des données nécessaires pour le développement de l’AOD ainsi que les difficultés d’accès pour l’obtention des données météorologiques malgré que la charte de l’eau du bassin de la volta fait obligation aux pays de partager leurs données pour le bien des populations à l’échelle du dit bassin.
En termes de prochaines étapes, tous les pays doivent envoyer leurs commentaires sur le choix du modèle hydrologique dans un délai d'une semaine. Le Consultant DHI doit développer le modèle de ressources en eau pour l'outil de planification d'ici juin 2025, organiser un atelier pour définir les indicateurs, scénarios et études de cas pour l'outil de planification, travailler sur un plan de durabilité pour l'outil de décision et mettre à jour le rapport sur l'inventaire des données existantes avec les nouvelles informations fournies lors de l'atelier. Il doit prévoir de fournir des formations sur l'utilisation et l'exploitation du système d'alerte précoce de sécheresse une fois développé et développer des manuels d'utilisation en anglais et en français pour l'outil de décision.
Quant à l’Autorité de Bassin de la Volta, elle doit déterminer des sites pilotes pour les consultations communautaires sur le système d'alerte précoce de sécheresse, mettre en place un comité technique pour examiner en détail le choix du modèle hydrologique. L’ABV doit élaborer une stratégie pour la prise en charge de l'outil après les 5 ans du projet et organiser la prochaine réunion du comité de pilotage pour présenter les avancées du projet.
Chaque pays du bassin de la Volta doit identifier une personne focale pour le suivi du projet au niveau national.