Selon, le Ministre de l’Environnement, l’Eau et l’Assainissement, représenté par son Conseiller Technique M. Allassoun SORI « Le Burkina Faso est un pays sahélien dont les ressources en eau sont vulnérables. Il est constitué de trois bassins hydrographiques internationaux notamment la Volta, le Niger et la Comoé. Dans ces bassins hydrographiques, les écoulements se font essentiellement vers les pays limitrophes. De grands défis liés à la durabilité et à la satisfaction des différents usages se posent donc avec acuité. Pour y faire face, de nombreuses réformes politiques, juridiques institutionnelles, et organisationnelles ont été opérées avec des mécanismes et instruments de gestion et de mobilisation des ressources financières. L’un des instruments de cette gestion est la coopération transfrontalière en matière de gestion intégrée des ressources en eau ».
Cet atelier constitue une étape cruciale du processus d’adhésion rassemblant les différentes parties prenantes pour examiner les avantages liés à l’adhésion et les défis de mise en œuvre.
Le pays est notamment membre de l'Autorité du bassin de la Volta (ABV) et de l'Autorité du bassin du Niger (ABN). « Le Burkina Faso a une tradition dans la coopération transfrontalière en ce qui concerne la gestion concertée des ressources en eau. », a indiqué le représentant du Ministre avant d’ajouter qu’« après la déclaration de Ouagadougou en 1998 sur l’approche de la gestion intégrée des ressources en eau, qui a préconisé de «créer ou redynamiser les cadres de concertation entre pays riverains pour la gestion concertée des eaux des bassins partagés», il a été créé le Comité Technique conjoint pour la Gestion Intégrée des Ressources en Eau en 2005 entre le Burkina et le Ghana et celui avec le Mali intervenu en 2013. »
Parlant au nom de la Secrétaire de la Convention sur l’eau, le chargé des affaires juridiques, Dr. Komlan SANGBANA a déclaré que « Le Burkina Faso partage une part importante de ses ressources en eau avec les pays voisins. Il est fort pertinent de relever par exemple que du point de vue hydrologique, le territoire du Burkina est à cheval sur trois bassins versants internationaux que sont le Bassin de la Comoé, le Bassin de la Volta et celui du Niger. La coopération en matière d'eau transfrontalière est donc cruciale pour la paix, la prévention des conflits, le développement durable et le bien-être humain ».
Il a rappelé que l’'adhésion à la Convention peut permettre le soutien de la communauté des Parties, le partage d'expériences avec des bassins et des pays du monde entier, faciliter l'accès au financement et rehausser le profil du pays au niveau international. Elle renforce également la gestion nationale de l'eau et la coopération transfrontalière. Elle donne accès à une plateforme mondiale où faire part des préoccupations, des défis et des bonnes pratiques.
Cet atelier de deux jours a débouché sur un engagement clair et une feuille de route pour l'adhésion. En plus de l’Union Européenne qui finance l’atelier, l’activité bénéficie de l’accompagnement technique de partenaires tels que la Commission de l’UEMOA, le GWP-AO, la BAD, l’ABV, la Banque mondiale, le PNUD notamment.