Guinée : Atelier national de validation du diagnostic des impacts de Garafiri et de Fomi

Une quarantaine de participants issus de la société civile, des universités et centres de recherche, des départements ministériels et des médias y ont pris part les 4 et 5 septembre à la rencontre d’échange et de partage des résultats du diagnostic des impacts socio- économiques et environnementaux du barrage de Garafiri et ceux attendus de Fomi.

Organisée par le Think Thank Initiative pour la Prospective Economique et le Développement Durable (IPED), grâce à un appui financier de 11th Hour Project, Mme Biliga KOIVOGUI, Présidente du Comité de Pilotage a représenté le PNE Guinée à la rencontre.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par M. Alpha Abdourahmane SOW, Directeur Général Adjoint du Projet FOMI.

L’étude présenté démontre que les populations déplacées et d’accueil dans la zone de Garafiri n’ont pas bénéficié d’un accompagnement adéquat pour faire face aux impacts du barrage. La zone manque d’électricité, d’eau potable, de centres de santé, d’écoles, de maisons de jeunes, de routes, d’activités génératrices de revenus. Par ailleurs, les déplacements des populations ont entraîné d’énormes conséquences dont entre autres les conflits liés à l’eau, l’insuffisance de terres cultivables,

La rencontre a permis aux participants de comprendre les enjeux posés par la construction des grands barrages et d’échanger sur la question. Les participants ont également eu un aperçu sur les conditions de vie des populations de Garafiri après la réalisation du barrage et une idée sur les impacts potentiels du barrage de Fomi ; histoire de mieux préparer les populations à défendre leurs droits.

Les participants ont formulé les recommandations suivantes :

  1. La publication du document juridique de la Directive CEDEAO sur les grandes infrastructures hydrauliques en Afrique de l’Ouest ;
  2. L’engagement d’un plaidoyer au niveau national pour la transposition de la directive dans la législation guinéenne ;
  3. La mise en place d’un réseau national sur les barrages ;
  4. L’engagement d’un plaidoyer en direction du ministère de la Ville et de l’Aménagement du Territoire pour l’adoption du manuel d’Expropriation pour Cause d’Utilité Publique (ECUP) par le gouvernement
  5. L’approfondissement de la recherche sur les barrages pour identifier largement les préoccupations des populations.