Lancement du processus ADT/PAS du projet IREE-Mono : une étape clé pour la gouvernance partagée de l’eau en Afrique de l’Ouest

Lomé, 11 novembre 2025 – Le projet Initiative Régionale pour l’Eau et l’Environnement dans le bassin transfrontalier du fleuve Mono (IREE-Mono) a franchi une étape décisive avec le lancement officiel du processus de l’Analyse Diagnostique Transfrontalière (ADT) et du Programme d’Action Stratégique (PAS).

Cet atelier, organisé par l’Observatoire du Sahara et du Sahel (OSS) en collaboration avec l’Autorité du Bassin du Mono (ABM), l’Union Internationale pour la Conservation de la Nature (UICN) et le Partenariat Mondial de l’Eau en Afrique de l’Ouest (GWP-AO), marque le début d’un processus stratégique visant à renforcer la gestion intégrée et durable des ressources en eau et des écosystèmes du bassin Mono.

Le bassin du Mono, partagé entre le Bénin et le Togo, couvre 24 300 km² et abrite plus de 3,5 millions d’habitants. Il joue un rôle vital dans l’agriculture, la production hydroélectrique, la pêche et la biodiversité, mais reste confronté à des défis majeurs : dégradation des ressources, impacts du changement climatique, pressions démographiques et faiblesse de la gouvernance.

Lors de son allocution, le représentant du GWP-AO, M. Hilaire ILBOUDO, a souligné l’importance de ce processus pour « identifier les pressions majeures, prioriser les problématiques transfrontalières et proposer des réponses concertées basées sur des données fiables ». Il a insisté sur la complémentarité des partenaires : l’OSS apporte une expertise scientifique pour l’ADT, tandis que le GWP-AO facilite la mobilisation des acteurs et la traduction des recommandations en actions concrètes.

Le projet, financé par le Fonds pour l’Environnement Mondial (FEM), vise à promouvoir des bonnes pratiques liées à l’eau, aux écosystèmes et à l’adaptation au changement climatique, avec une approche inclusive intégrant le genre, les jeunes et les communautés locales.

Résultats attendus :

  • Une compréhension partagée des objectifs et de la méthodologie du processus ADT/PAS ;
  • Un engagement commun des acteurs pour la mise en œuvre ;
  • La validation des priorités et des étapes clés ;
  • La mise en place d’un cadre de collaboration transfrontalier.

Cet atelier marque le début d’une dynamique régionale pour faire du bassin du Mono un modèle de coopération transfrontalière réussie et de résilience climatique en Afrique de l’Ouest.