Au Togo, après la visite du chargé de projet, l'équipe du projet Togo a contacté les autorités, ainsi que les directeurs de l'agriculture et de l'environnement de Danyi et d'Agou, et l'Institut de conseil et d'appui technique (ICAT) de Danyi et d'Agou, des personnes ressources et des ONG locales (CADR) dans chaque préfecture pour identifier les bénéficiaires. Une liste de 60 coopératives de jeunes et de femmes a été identifiée : 20 groupes dans la préfecture d'Agou, 9 à Kpélé, 17 coopératives à Kloto et 14 coopératives à Danyi. Une tournée d'identification est en cours pour évaluer les besoins des coopératives.
Le rapport de l'étude de base sur la situation de l'agroécologie dans le Grand Kloto a été validé ainsi que la pré-validation du manuel d'éducation à l'agroécologie. Une réunion a permis aux différents acteurs d'apporter leurs contributions pour enrichir l'étude et le manuel.
Les acteurs de l'éducation ont également fait des propositions pour faciliter l'éducation des jeunes à l'agroécologie. Des visites ont également été effectuées pour identifier les sites de production de fertilisants organiques.
Au Bénin, une visite de terrain a été organisée dans les sites de mise en œuvre de TFTC 1 pour suivre les effets/impacts du projet sur la population bénéficiaire. Selon Mamakora Dany, Chef de l'Arrondissement de Birni "toute personne qui a été sur le site du projet et qui le visite aujourd'hui verrait un grand changement. Le reboisement a permis aujourd'hui d'avoir de l'eau permanente à la tête de la rivière Mekrou où le bétail vient s'abreuver. Maintenant, nous avons des arbres qui protègent et permettent d’avoir de l'eau dans la rivière. C'est très important pour la population ! Le projet a appris à nos écoliers comment bien faire une pépinière avec différentes espèces d'arbres et les élèves font des sketchs de sensibilisation. L'une des plus grandes contributions de ce projet est l'utilisation de moins de bois comme combustible pour la consommation d'énergie pour la cuisson des aliments."
Vingt-quatre hectares de terrain autour de la source principale de la rivière Mekrou ont été reboisés avec diverses espèces d'arbres sélectionnées par le service technique public approprié, en collaboration avec les bénéficiaires qui ont mis en avant les avantages que les arbres peuvent fournir pour la conservation du sol et la production fruitière.
M. Wassiou SALAMI, responsable de la protection de l'environnement à la mairie de Kouandé, debout à la source, confirme que l'eau que l'on peut voir en ce moment de l'année (décembre) est quelque chose de nouveau depuis quelques décennies. "A cette période de l'année, vous voyez qu'il n'est pas possible de traverser la rivière à cause de la quantité d'eau qu’on trouve ici".
"Personnellement, je suis très impressionnée", dit Rachel ARAYE/KPANOU, responsable du projet TFTC au PNE Bénin. "Quand nous sommes venus ici pour la première fois, au début du projet, cette zone était très sèche, mais voyez comme elle est presque inondée maintenant et nous avons remarqué une régénération de la couverture végétale", elle s'extasie devant la quantité d'eau dans la rivière et la végétation verte autour. La sensibilisation a permis aux agriculteurs trop proches de la rivière de céder volontairement leurs terres pour préserver la source et ils contribuent eux-mêmes à protéger les zones avec des anacardiers qui contribueront à améliorer leurs moyens de subsistance.
Un représentant des jeunes, bénéficiaire des effets du projet, explique que "nos femmes gagnent de l'argent avec le lait et les produits laitiers qui sont disponibles grâce à l'eau ici. Les gens autour d'ici avaient l'habitude de se battre pour avoir de l'eau pour construire leurs maisons mais maintenant l'eau est disponible et tout le monde peut l'utiliser".
Selon Romain TOUSSONON, tout a commencé et s'est fait collectivement avec les bénéficiaires. L'acceptation des règles par la population a facilité la mise en œuvre du projet et les résultats obtenus aujourd'hui. Il explique que "après la sensibilisation, avec la mairie, un arrêté municipal a été pris pour protéger la tête de source. Les arbres ne sont plus coupés et cela contribue à réduire, voire à stopper l'ensablement de la rivière".
Les femmes bénéficiaires de Yakabissi confirment que les foyers améliorés ont contribué à réduire le temps passé à aller chercher du bois. "Au lieu d'aller trois fois par semaine, nous n'y allons plus qu'une fois et cela suffit pour notre consommation d'énergie. Nous n'avons pas de fumée dans notre cuisine, et cela contribue à améliorer notre santé", explique la présidente de l'association des femmes de Yakabissi. La construction de foyers améliorés a inspiré un élève du village qui, après avoir observé comment cela se fait, en a construit un pour sa mère.
TFTC sera présent au 9ème FME à Dakar en mars 2022
En collaboration avec le Secrétariat International de l'Eau (SIE), GWP-AO a sélectionné trois jeunes leaders dans chacun des pays TFTC 2 (Bénin, Burkina Faso et Togo) qui s'approprieront les résultats des projets qui seront présentés au 9ème FME en mars 2022 à Dakar.