C’était, le mercredi 21 février 2018 à Ségou, à la direction de l’Office du Niger.
La rencontre a fait le constat non seulement de la grande faiblesse du niveau des eaux dans le fleuve depuis 1991, mais aussi de l'état de pollution des eaux à cause des actions anthropiques.
La baisse du niveau constatée dans les eaux du Niger est estimée à environ un mètre comparativement aux trois dernières années, a indiqué M. Yaya BOUBACAR, président de la CGESM.
« Comparativement aux autres années où la décrue commence en janvier, cette fois-ci elle a commencé depuis septembre 2017. Nous avons invité les offices à surseoir à la culture de contre saison du riz », a-t-il indiqué. Il a invité les usagers à l’utilisation rationnelle de l’eau et de l’électricité en attendant la prochaine saison pluvieuse.
Aussi, il a été décidé la création de brigades locales pour la sensibilisation et la surveillance des cours d’eau notamment le fleuve Niger. La session a conseillé aux offices de développement rural et à la compagnie Energie Du Mali (EDM-SA) au respect des conventions avec les services de l’hydraulique sur leur prise d’eau.
Sur l’utilisation des dragues, il a invité les uns et les autres à une prise de conscience pour la sauvegarde du fleuve du Niger.
Le représentant du gouvernorat, Bayili Ould Cissé, a indiqué que l’année 2017 a été marquée par un déficit pluviométrique qui a entrainé une situation hydrologique critique, voire exceptionnelle. Cette situation a engendré un étiage précoce et sévère des cours d’eau aggravé par les effets du changement climatique, les activités anthropiques, en particulier le dragage dans le lit des fleuves, l’occupation des zones de servitudes.
La baisse du niveau d’eau du fleuve impacte négativement les activités agro-sylvo-pastorales ainsi que les écosystèmes. C’est pourquoi, il est indispensable pour tous les usagers de changer de comportement et de s’associer aux autres acteurs afin de conjuguer les efforts pour une gestion rationnelle et coordonnée des ressources en eau disponibles du fleuve Niger.
Il faut noter que la Commission de gestion des eaux de la retenue de Sélingué et du barrage de Markala (CGSEM) a pour missions, entre autres, d’informer les décideurs sur l’incidence de la gestion des eaux de la retenue, dans tous les aspects techniques, des activités liées au barrage.
Le PNE était représenté à cette rencontre par la chargée de communication, Mariam Diakité.