En effet, dans le cadre du partenariat Flamand, qui cofinance le MYP IV, une séance d’échanges a été organisée avec le bureau d’études IMDC en vue de l’élaboration d’un modèle hydrogéologique numérique 3D qui pourrait être un véritable outil d’aide à la décision à proposer aux communes partenaires concernées par le projet MYP IV. Ce « modèle » pourrait permettre de faire des projections sur les disponibilités de la ressource en eau en fonction de l’utilisation qui en est faite, de la croissance démographique et du Changement Climatique. Cela permettrait également d’évaluer les risques, d’anticiper l’épuisement de la ressource et aussi anticiper des solutions alternatives.
Ladite séance s’est tenue le lundi 19 mars 2018 dans la salle de conférence de la Direction Départementale de la Santé (DDS) Littoral à Cotonou. Elle a connu la participation d’une vingtaine de personnes venues de : l’Institut National de l’Eau (INE) ; l’Institut de Recherche pour le Développement (IRD), les Universités de Parakou et d’Abomey Calavi, de la Direction Générale de l’Eau (DG-Eau), de l’IMDC, de Protos et du PNE-Bénin. La séance a été marquée par la présentation de deux communications suivies de débats.
Les échanges après ces communications ont permis de clarifier les objectifs du modèle et des données d’entrées. Il s’agit de l’exploitation d’un modèle flexible de représentation des couches hydrogéologues devant permettre de comparer la recharge à la mobilisation de l’eau souterraine. La flexibilité de l’outil permet d’y intégrer les données climatiques dynamiques et tout autre paramètre jugé pertinent. Aussi les échanges ont donné l’occasion à chaque acteur présent de contribuer à mettre à disposition les données complémentaires à la conception du modèle.
La visite de terrain a eu lieu sur 4 sites et les échanges avec les communautés sur les sites ont permis à la mission d’émettre des hypothèses qui permettent d’expliquer le phénomène d’artésianisme observé sur lesdits sites. A la restitution, les participants ont retenu que les résultats obtenus de la mission offrent l’opportunité d’élaborer un modèle numérique qui permettra de reproduire la situation actuelle. Ce modèle pourra être animé par la Direction Générale de l’Eau (DG-Eau) et/ou l’Institut National de l’Eau (INE).
Lors de la séance de restitution, la mission a recommandé que:
- le PNE-Bénin conduise un plaidoyer à l’endroit des autorités administratives du secteur de l’eau (Ministère et DG-Eau) pour le financement de l’acquisition et l’installation des instruments de mesure, la collecte, le traitement et le stockage des données de suivi des ressources en eau au Bénin ;
- le modèle numérique 3D soit hébergé dans une structure capable d’actualiser et d’analyser périodiquement les données de suivi des nappes captives dans la zone du projet afin d’aider à une bonne gestion des ressources en eau.