Malgré la volonté et la détermination de ces comités, ils sont limités dans la lutte mécanique contre les plantes aquatiques proliférantes notamment la jacinthe d’eau, une plante aquatique à fort potentiel d’invasion. Sa prolifération est une source de nuisances environnementales, économiques et sociales dans les milieux aquatiques du Bénin. Elle appauvrit les eaux en phytoplanctons diminuant ainsi la productivité des eaux. En outre, lorsqu’elle meurt, elle libère dans le milieu tous les polluants qu’elle a eu à piéger. A l’heure actuelle, elle couvre plus du 1/4 de la superficie des deux lacs en période de crue.
Les membres des CLE se sont organisés pour faire chaque mercredi un ramassage mécanique de cette plante. Les produits ramassés sont jetés sans aucune valorisation, alors que dans la commune Sô Ava s’est développée une entreprise locale de valorisation de la jacinthe d’eau en objet d’art, en sac, mèche, etc. Cette entreprise est dirigée par une coopérative nommée « Togblé-Tognon ».
Le PNE-Bénin appui l’initiative à travers le développement d’un partenariat entre les CLE et l’association « Togblé-Tognon » pour la valorisation des plantes aquatiques proliférantes.
Les membres des CLE conduit par deux Assistants Techniques du PNE-Bénin, ce sont rendus dans le village lacustre de Sô Ava, au Sud du Bénin. Les échanges ont porté sur les différentes techniques de transformation artisanales de la jacinthe d’eau.
Les participants membres des CLE se sont dit satisfaits des échanges qu’ils ont eu avec les femmes membres de l’association.