Cette activité bénéficie du soutien des communes, notamment celle d'Agou qui a accueilli l'événement, des ONG du Grand Kloto qui ont partagé leurs expériences dans la mise en œuvre de pratiques agroécologiques, des autorités traditionnelles et des différents groupes (femmes, agriculteurs, jeunes, etc.) qui ont exposé leurs produits.
Le festival a été marqué par plusieurs activités, notamment des rencontres, des formations et des partages d'expériences avec des ONG actives dans la promotion des pratiques agroécologiques.
Durant le festival, une formation a été dispensée sur une pratique agroécologique : la production de Bokashi, un engrais organique à base de son de riz, de balle de riz, de poudre de charbon de bois, de mélasse, de terre argileuse, de déchets animaux, de levure de boulangerie et de cendres.
Une exposition de fruits et légumes et autres produits apportés par les groupements a également été organisée. Des débats sur l'accès à la terre, notamment pour les femmes, qui est un problème dans la région ainsi que dans tout le Togo ont également été faits. Les acteurs ont cherché à définir le rôle dans la transition agro-écologique en faisant ressortir la relation entre la transition agro-écologique et les femmes comme très intrinsèque, puisqu'elles sont les premières gardiennes des us et coutumes, de l'alimentation dans le foyer et qu'elles sont agricultrices et éducatrices.
Les chefs traditionnels ont expliqué qu'il n'y avait pas de distinction de genre dans l'accès à la terre et que les femmes, en tant que gardiennes des biens de leurs parents, peuvent donc mieux pratiquer l'agroécologie, qui est dans l'intérêt des hommes. Elles ont indiqué qu'on ne peut pas parler d'agriculture sans parler des femmes, donc l'agroécologie est aussi une affaire de femmes. Pour cette raison, les femmes ont accès à la terre de leur père, mais elles n'ont aucun droit sur la terre familiale, elles peuvent l'utiliser mais pas en hériter.
Un comité multi-acteurs a été mis en place composé de onze (11) membres : deux (02) représentants de l'Etat (Préfet de Kloto et Agou), deux (02) représentants des collectivités locales (Communes de Kpélé 2 et Danyi 1), trois (3) autorités traditionnelles, deux (02) représentants des ONG (CADR, ONG PADIE), deux (02) représentants des instituts de formation (l'Institut National de Formation Agricole-INFA et l'Institut Togolais de Recherche Agronomique_ITRA) et deux (02) représentants des organisations paysannes (Mouvement pour une Alliance Paysanne du Togo_MAPTO et la Coordination Togolaise des Organisations Paysannes et des Producteurs Agricoles_CTOP).
Ce comité servira de comité de pilotage pour la mise en œuvre de TFTC dans la zone du Grand Kloto au Togo. Il jouera un rôle d'animation et de suivi des activités d'appui du projet. Il participera à la sélection des 20 groupes de jeunes et de femmes qui seront appuyés par le projet.