Au Togo, l’exercice dénommé « bizoubiyeli feriti 2024 » signifiant en langue locale » prévention, alerte aux inondations » s’est déroulé ce 3 juin 2024 dans la Préfecture d’Assoli à Daoudè, commune d’Assoli 1 dans la région de la Kara. Cet exercice ainsi dénommé par les populations a été validé par l’ensemble des acteurs de la plateforme nationale et locale de réduction des risques de catastrophe sous la coordination de l’Agence Nationale de la Protection Civile (ANPC) du Togo.
L’exercice a pour but de tester le plan préfectoral d’organisation de la réponse de la sécurité civile en cas de catastrophe (Plan ORSEC) ainsi que le système d’alerte électronique VOLTALARM (Mydewetra) mis en place dans le cadre du projet « Intégrer la gestion des inondations et de la sécheresse et de l’alerte précoce pour l’adaptation au changement climatique dans le bassin de la Volta » ou VFDM.
L’exercice s’est déroulé en six actes sur quatre jours à partir du 31 mai 2024 faisant intervenir l’ensemble des acteurs techniques, politiques et populations (SAP, Sécurité, communication, santé, opérations, secours, assistance, WASH,) impliqués dans la chaine d’alerte jusqu’à la prise en charge des personnes sinistrées.
La simulation a été faite à partir du bulletin météo de trois jours de l’Agence nationale de météorologie du Togo (ANAMET) annonçant de fortes pluies du 1er au 3 juin 2024 confirmées par la prévision hydro météo par le modèle Mydewetra VOLTALARM. Les autres acteurs interviendront à différents niveaux après les constats sur le terrain et le communiqué d’alerte du Préfet de la localité. Une réunion d’urgence de coordination de la plateforme locale de réduction de risque de catastrophe (RRC) permet de déclencher les secours d’urgence, l’évacuation des zones à risques, apporter les soins médicaux ainsi que la prise en charge des personnes sinistrées.
L’exercice de simulation qui s’est déroulé dans le village de Daoudè a mobilisé en tout environ 350 personnes à différents niveaux de responsabilités. Le constat fait ressortir une parfaite maitrise et une appropriation des différents acteurs de leurs rôles et responsabilités. Le préfet d’Assoli a déclaré accueillir cet exercice avec beaucoup d’optimisme car « il arrive au bon moment où la saison des pluies s’installent ». « Les faits qui se sont produits à Lomé avec la grande pluie survenue hier [le 2 juin 2024] confirme la nécessité de cet exercice de simulation pour contribuer à tester notre dispositif d’alerte et de secours » a pour sa part dit le Directeur général adjoint de l’ANPC, M. SALIM.
« Nous tenons à remercier tous les acteurs qui se sont impliqués pour le succès de cet exercice de simulation. Vivement que cet exercice permette une bonne prévention, anticipation sur d'éventuelles inondations et une réponse coordonnée si cet aléa survenait. Nos remerciements au gouvernement, aux partenaires et aux autorités locales qui ont rendu possible cet exercice. Ensemble protégeons nos populations contre les risques de catastrophes », a ajouté le Commissaire Principal SIMBOOU, chef des opérations de l’ANPC.
Le représentant des partenaires de mise en œuvre du projet VFDM, M. Sidi COULIBALY, est allé dans le même sens pour relever « l’importance de cet exercice qui a permis de déceler les faiblesses à corriger du dispositif en place ainsi que les forces à consolider ». Il a indiqué que le bassin de la Volta étant chaque hivernage vulnérable aux inondations, cet exercice est étendu à tous les six pays ayant en partage le bassin à savoir le Bénin, le Burkina Faso, la Côte d’Ivoire, le Ghana, le Mali et le Togo. Il a remercié tous les acteurs impliqués ainsi que les partenaires de mise en œuvre du projet VFDM (ABV, OMM et GWP-AO) financé par le Fonds d’Adaptation depuis 2019.
L'activité a été clôturée par la remise aux popuations mobilisées d'un important lot de dons constitués de seaux, de nattes, de bouilloires, de vivres ainsi que de gilets de sauveatage à la sous préfecture qui l'a aussi transmis au maire.