Les principaux résultats de cette Assemblée des Partenaires sont :
- L’Appel de Cotonou lancé pour l’obtention d’un Objectif et de cibles post 2015 spécifiques à l’eau et l’obtention d’un volet relatif à l’adaptation dans l’Accord issu de la COP 21 intégrant une dimension Eau conséquente ainsi que les financements nécessaires. Ceci est un appel à l’action à l’endroit des différents acteurs du secteur de l’eau et du développement durable en général ;
- L’appel de Cotonou pour une meilleure prise en compte de l’eau par la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Dans cet appel « les principaux acteurs de l’eau de la Région Ouest Africaine lancent un appel à la CEDEAO pour accorder plus d’attention à la question de l’eau en y affectant les moyens humains, matériels et financiers appropriés afin de faire face aux nombreux défis sectoriels dont l’eau, l’assainissement, la sécurité alimentaire et énergétique, l’adaptation au changement climatique, la préservation des écosystèmes » ;
- l’animation de quatre panels de discussions sur le rôle des différents réseaux dans le développement durable :
- Panel 1 : Rôle des réseaux dans la reconstruction post-crise ;
- Panel 2 : Rôle des réseaux dans le dialogue global pour le développement durable;
- Panel 3 : Rôle des jeunes dans le développement ;
- Panel 4 : Rôle des réseaux pour une meilleure gestion durable des ressources naturelles.
Les débats ont été très riches, enrichissants et les principaux résultats de ces débats de panel seront consignés dans un document de cadre d’action à transmettre aux différents acteurs régionaux.
Synthèse de discussions de panels
Panel 1: Rôle des réseaux dans la reconstruction post-crise
Le Constat des expériences partagées dans le cadre du panel 1 fait ressortir que les conséquences des crises et catastrophes ne doivent pas être vues seulement en termes de reconstruction mais aussi de soins à apporter. Les soins incluent la stabilisation et la réhabilitation à la fois physique et morale. Les actions de reconstruction et de soins sont à tous les niveaux : individuel, communautaire, bassin, gouvernemental, et national.
La gestion des conséquences des catastrophes naturelles ou humaines relève de plusieurs institutions et il est pour cela toujours nécessaire d’identifier à la fois les vrais bénéficiaires des mesures de secours, les groupes d’acteurs qui permettent de répondre de façon immédiate et organisée aux victimes. Le rôle des réseaux pourrait être dans la mise en place de stratégies, mécanismes de collecte et de mise à disposition des informations pour la prise de décisions et les interventions efficaces. Les réseaux pourraient aussi un rôle dans le renforcement des capacités et la sensibilisation des communautés pour mieux faire face aux catastrophes. Dans ce cadre tous les acteurs ont un rôle à jouer et aucun acteur ne doit agir seul d’où la nécessité de mettre en place un partenariat solide, stratégique après toute catastrophe pour un meilleur impact des interventions à travers une bonne coordination.
Panel 2 : Rôle des réseaux dans le dialogue global pour le développement durable
Dans le cadre du panel 2 sur le rôle des réseaux dans le dialogue global il a été relevé que le processus de négociation des Objectifs de Développement Durable (ODD) est actuellement en cours. Il n’existe pas d’indicateurs fiables sur l’eau et l’importance des données et de la mise à disposition de l’information a été relevée. Les pays n’ont pas suffisamment de données et les réseaux devraient pouvoir contribuer dans l’obtention de ces données. Les compétences de tous les acteurs membres du réseau sont importantes d’où la nécessité de travailler verticalement et horizontalement. L’agenda post-2015 ne doit pas être seulement un objectif de communication. Un travail doit être faible pour la définition d’indicateurs pertinents avant mars 2016.
Les débats de ce panel ont relevé la nécessité de faire un travail de fond auprès des délégués aux négociations pour que chaque pays s’engage pour le vote du volet de l’eau. Il est nécessaire que les acteurs de l’eau travaillent entre eux mais il faut qu’ils s’ouvrent à d’autres acteurs évoluant dans les autres domaines. L’Appel de Cotonou a été lancé pour l’obtention d’un Objectif et de cibles post 2015 spécifiques à l’eau dans le cadre des ODD, et l’obtention d’un plus important volet relatif à l’adaptation dans l’Accord issu de la COP 21 intégrant une dimension Eau conséquente ainsi que les financements nécessaires.
Panel 3 : Rôle des jeunes dans le développement
Pour le panel 3 sur le rôle des jeunes dans le développement durable, les panelistes ont défini le développement durable avant d’aborder la volonté des jeunes de contribuer au développement malgré les défis de toutes sortes qu’ils ont à relever en tant que jeunes. Ils ont noté l’appui dont ils bénéficient de la part du GWP dans le cadre de l’élaboration et la mise en œuvre des projets de développement sur l’eau. Les jeunes souhaitent accompagner les décideurs dans la lutte contre le changement climatique et être des catalyseurs du changement dans le domaine de l’eau dans le cadre de l’agenda post 2015 car la jeunesse constitue la frange la plus nombreuse de la population mondiale. Les jeunes parlementaires avec les femmes doivent ensemble cheminer (femmes, jeunes filles, jeunes garçons, hommes) vers les mêmes objectifs dans le combat contre les effets néfastes des changements climatiques et pour la sécurité en eau. Un accent doit être mis sur les femmes rurales qui souffrent beaucoup du problème de disponibilité d’eau pour les besoins domestiques
Panel sur le rôle de la jeunesse
Panel 4 : Rôle des réseaux pour une meilleure gestion durable des ressources naturelles
Dans le cadre du panel 4 sur le rôle des réseaux dans la gestion durable des ressources naturelles les panelistes ont fait un certain nombre de constats. On note une faible mobilisation des investissements pour le développement dans les bassins hydrographiques disposant d’organisme de bassin. Il existe encore des difficultés importantes dans la collecte des données, leur exploitation et diffusion par les observatoires des organismes de bassin. La capacité d’autofinancement des partenariats de l’eau et des organismes de bassin peut être renforcée par une meilleure valorisation des prélèvements communautaires et des paiements des redevances sur les services environnementaux au niveau national. Le GWP doit changer de discours et s’attaquer aux questions d’actualité afin d’attirer à la fois de nouveaux adhérents et les financements. Ceci est possible si la prise en considération des changements globaux est effective.
Panel pour une meilleure gestion des Ressources Naturelles