Près d’une trentaine (dont 07 femmes) de représentants d’ONGs, de partenaires techniques et financiers et des services centraux et déconcentrés de l’Etat du secteur de l’eau ont bénéficié d’une formation sur l’intégration du genre dans la GIRE. Il s’agit de doter les participants d’une démarche pour une meilleure prise en compte du genre dans les initiatives de promotion de la GIRE ainsi que dans les politiques, stratégies, programmes et projets de développement des sous-secteurs de l’eau.
Cette formation s’inscrit dans le cadre de la composante 4 ‘’Appui au processus GIRE’’ du Programme Pluriannuel d’Appui au secteur de l’Eau et de l’Assainissement (PPEA) qui met un accent particulier sur les aspects transversaux dont le genre, en vue d’une amélioration de la gouvernance dans le secteur. Elle a été une occasion pour les participants de contribuer aux réflexions en cours au Bénin en vue d’assurer une meilleure prise en compte du genre dans le secteur de l’eau et son opérationnalisation. Ainsi, les participants se sont familiarisés avec les principes de la GIRE et du Genre, les outils et méthodes de leur application et ont procédé à l’élaboration de feuilles de route spécifiques à chaque secteur. Ils ont recommandé la nécessité de promouvoir la participation équitable des hommes et des femmes dans les instances de gestion de l’eau, la présentation des feuilles de route à qui de droit, la disponibilité du PNE à appuyer la mise en œuvre et le suivi des feuilles de routes élaborées, etc.
Le genre est un maillon essentiel de la GIRE et des rencontres et déclarations internationales (principes de Dublin et de Rio) reconnaissent le rôle central des femmes dans l’approvisionnement, la gestion et la préservation de l’eau. Au Bénin, la vision 2025 du pays prévoit la promotion du genre pour le développement durable. Toutefois, l’absence de mécanismes formalisés tant au niveau local que national et le faible niveau d’appropriation du concept Genre et Eau par les décideurs et les parties prenantes rendent difficile l’opérationnalisation de cette vision dans le secteur de l’eau, marquée par la faible capacité des acteurs à traduire dans les faits les besoins et les préoccupations spécifiques de groupes particuliers ou vulnérables tels que les femmes. Ce qui conduit bien souvent à des biais dans la gestion des projets et programmes, avec comme conséquences des résultats très étriqués, en dépit d’énormes investissements consentis pour l’amélioration des services d’eau.