Convention des Nations unies sur les cours d'eau

Les Etats de l'Afrique de l'Ouest piétinent dans sa ratification

Conflits et risques de conflits, bien de dangers liés à la gestion des eaux partagées des nombreux cours d’eau menacent la région de l’Afrique de l’Ouest. Les Etats sont de plus en plus conscients de cette menace en s’engageant progressivement dans une gestion concertée de cette ressource naturelle. Bien que n’étant pas en vigueur, la Convention des Nations Unies sur le droit relatif aux utilisations des cours d'eau internationaux (Convention 97 des Nations Unies sur les cours d’eau) demeure la plus importante déclaration du droit international sur ce sujet.
Sa ratification par les Etats de la sous-région offrirait des avantages dans la gestion des eaux transfrontières, entre autres, (i) un cadre défini pour aborder les questions d'allocation et de réallocation questions, (ii) un mécanisme global pour le développement, le renforcement et l'application du droit international y relatif, particulièrement dans le partage de connaissances et d'expériences entre pays et continents, (iii) une plate-forme pour le renforcement des mécanismes existants pour la gestion des eaux transfrontières dans la région et ouvrir la voie à des protocoles sur l'eau pour l'Afrique de l’Ouest, etc.
Certes, la mise en œuvre du programme de ratification de la Convention par les Etats de la sous-région avance, mais ceci à un rythme qui a besoin d'être sutenu. En effet, depuis l’atelier régional de plaidoyer tenu en septembre 2007 sur le rôle et la pertinence de ladite convention pour la sous-région et en dépit des multiples efforts du GWP/AO et de ses partenaires, ce sont cinq pays (Burkina Faso, Guinée Bissau, Bénin, Nigeria et Niger ) qui ont ratifié à ce jour la convention. En Gambie le plaidoyer a fait de grandes avancées et devrait permettre d’aboutir à des résultats probants cette année.
Le processus de plaidoyer est en cours au Ghana, en Côte d’Ivoire et dans les pays de l’OMVS que sont la Guinée, le Mali, le Sénégal.