La rencontre avait pour entre autres objectifs de permettre à un groupe d’acteurs régionaux de se mettre au même niveau d’information sur l’initiative lancée depuis quelques années, d’amender le document de projet et de réfléchir sur les stratégies de mobilisation de financement pour la mise en œuvre du projet.
A l’ouverture des travaux, le Président du GWP/AO, Pr. Abel AFOUDA a relevé l’importance de la GIRE dans le contexte actuel de pénurie d’eau, de dégradation de la qualité des ressources et des changements climatiques. Il a souligné les efforts entrepris pour une meilleure connaissance des ressources en eau de surface et remarqué que de grands efforts restent à faire pour la connaissance des eaux souterraines. Aussi, l’instauration d’un Dialogue sur la gestion concertée des eaux souterraines est un projet d’actualité et revêt une importance capitale pour l’Afrique de l’ouest.
Le Directeur du Centre de Coordination des Ressources en Eau (CCRE) de la CEDEAO, M. Innocent OUEDRAOGO, a indiqué que l’atelier est organisé conjointement par le CCRE/CEDEAO et le GWP/AO avec l’appui financier du Programme Eau, Climat et Développement (WACDEP). Il a précisé que le Dialogue sur la gestion concertée des eaux souterraines s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d’Action GIRE de la CEDEAO d’où toute son importance pour son institution.
Une présentation du projet faite par le Secrétaire Exécutif du GWP-AO, Dam MOGBANTE, fait ressortir que le Projet initial a été élaboré en septembre 2009 et suite à un atelier régional de concertation et d’identification des priorités en octobre 2011, l’élaboration du document soumis à l’examen a été entrepris sur la base de cinq (5) thématiques principales dégagées lors de l’atelier de 2011. Ces thèmes s’articulent autour de la Connaissance sur les eaux souterraines ; des Aspects environnementaux, socio-économiques, irrigation, Changements Climatiques ; du Dialogue et de la Communication ; de la Gestion et des aspects institutionnels et enfin de l’Amélioration des compétences.
Des actions prioritaires à prendre en compte ont également été définies. Pour le reste, il s’agit donc de travailler à finaliser le document avec les partenaires et ensemble sous la houlette du CCRE de mobiliser les financements pour la mise en œuvre. C’est pourquoi d’ailleurs l’Autorité du Bassin du Niger (ABN) et l’Autorité du Liptako Gourma (ALG) ont accepté de partager leurs expériences et initiatives sur la gestion des eaux souterraines.
Après des propositions sur la conduite de projet et des explications sur les différents aquifères transfrontaliers de la région, le document de projet a été passé en revue et des commentaires et suggestions ont permis de l’enrichir et d’améliorer son contenu. Les différentes activités ont été revues, un cadre logique amendé avec plus d’explications sur les activités, des indicateurs de suivi et de performance plus précis.
Le Directeur par intérim du Centre de Coordination des Ressources en Eau de la Communauté Economique de Etats de l’Afrique de l’Ouest (CCRE/CEDEAO), M. Innocent Ouédraogo, s’est réjoui « des travaux enrichissants » avant de remercier tous les participants. Il a laissé entendre que « Pour la CEDEAO le thème des « ressources en eau souterraines» va revêtir avec le temps une importance de plus en plus forte […] Les résultats déjà atteints sont certes appréciables mais il nous reste à amorcer le tournant décisif de la finalisation du projet de dialogue avec la mobilisation des financements pour sa mise en œuvre effective ; toute chose qui exige de chacun [des partenaires] une participation et un engagement plus affirmés. »
Cette rencontre qui a regroupé les représentants de CCRE/CEDEAO, GWP/AO, Union International pour la Conversation de la Nature (UICN), ABN, ALG, la Direction Générale des Ressources en Eau (DGRE) –Ministère de l’Eau, des Aménagements Hydrauliques et de l’Assainissement du Burkina Faso, le Secrétariat Permanent pour le suivi du PAGIRE, Partenariat National de l’Eau (PNE) du Burkina Faso, Intergouvernementale Panafricaine Eau et Assainissement pour l'Afrique, EAA et Institut International d'Ingénierie de l'Eau et de l'Environnement (2iE) était financée par le Programme Eau Climat et Développement (WACDEP) dans sa composante régionale.