Le Programme Eau, Climat et Développement (WACDEP, Water, Climate and Development Programme) a été développé à la suite de la décision en 2009 du Conseil des ministres africains de l'eau (AMCOW, African Ministers' Council on Water) d'accélérer la mise en oeuvre de la Déclaration de Charm el-Cheikh sur l'eau et l'assainissement.
WACDEP vise à intégrer la sécurité en eau et la résilience climatique aux processus de planification du développement, à renforcer la résilience climatique et à aider les pays à s’adapter à un nouveau régime climatique grâce à une augmentation des investissements en faveur de la sécurité en eau.
La réunion s'est tenue à Bujumbura, la capitale du Burundi. L'administrateur principal de la communauté de Busoni, Mme Kabihogo Léocadie, l'administrateur principal de la communauté Bugabira, Mme Ndubwiwana Consolate, des représentants de la province du Kirundo (Burundi) et Muyengeza Jean de Dieu pour le secteur de Kamabuye dans le district de Bugesera au Rwanda ainsi que des représentants des Partenariats Nationaux de l'Eau du Burundi et du Rwanda ont participé à cette réunion.
En présentant les activités du projet, le coordinateur de GWP Afrique de l'Est, Mr. Patrick Safari a expliqué aux représentants des gouvernements locaux qu'il est dans la tradition du GWP d'engager le dialogue avec divers acteurs, à diverses échelles afin de s'assurer de l'implication de tous et de l'appropriation du projet transfrontalier par les communautés concernées.
C'est la raison pour laquelle le GWP Afrique de l'Est ne peut se permettre de sous-estimer le rôle des administrateurs locaux des trois zones dans la mobilisation des citoyens pour la mise en oeuvre du projet transfrontalier du Bugesera.
"Le succès du projet transfrontalier du Bugesera repose sur l'effort collectif des citoyens, des gouvernements locaux et du GWP Afrique de l'Est" a souligné Mr Safari.
Après avoir expliqué les objectifs de la réunion de consultations, en insistant sur la présence des gouverneurs locaux, le coodinateur régional du GWP Afrique de l'Est a ajouté que "personne n'est mieux placé pour connaître les difficultés, les besoins et les intérêts des citoyens que les gouverneurs locaux."
"Pour maximiser les résultats, il est préférable que le projet se concentre sur certaines activités dans une zone, et ensuite de passer aux autres zones" a recommandé Kabihogoo Léocadie. La majorité des participants, du Rwanda et du Burundi, supporte l'idée de concentrer le projet dans une zone afin d'accroître les effets.
"Concentrer les ressources dans une zone permet la création villages modèles et fournit assez de leçons pour répliquer l'expérience dans d'autres zones." a soutenu John Gabuka, le Vice-Président du Partenariat national de l'eau au Rwanda.
Adolphe Mbonimpa, le directeur de l'agriculture et de l'élevage de la province de Kirundo (Burundi) a fait l'éloge du projet pour son analyse systématique de la situation sur le terrain avant de mettre en oeuvre les activités.
Considérer les systèmes d'alerte précoce comme une réponse proactive aux aléas climatiques qui ont temporairement désorganisé la vie quotidienne dans les districts du Rwanda et du Burundi est une grande qualité du projet. Mbonyimana espère qu'à l'issue du projet les zones ciblées seront plus résilientes aux changements climatiques.
Historiquement, Busoni, Bugabira (communes du Burundi) et le district du Bugesera (commune du Rwanda) doivent faire face à des sécheresses causées par les changements climatiques et les pratiques humaines nuisibles à l'environnement comme la surexploitation, la déforestation et des méthodes d'élevage non réglementées. En Afrique de l'Est, WACDEP sera mis en oeuvre dans le bassin de Kagera, aux niveaux nationaux du Rwanda et du Burundi et dans le bassin versant du Bugesera, qui est transfrontalier. Les principales activités du WACDEP comprennent entre autres:
- élaborer un cadre pour la mise en oeuvre des mesures d'adaptation au changement climatique à différents niveaux;
- offrir des formations et informer sur les pratiques agricoles et de gestion des ressources naturelles qui sont des méthodes d'adaptation au changement climatique;
- renforcer les capacités des acteurs clés et des communautés locales à travers des campagnes de sensibilisation;
- renforcer les systèmes d'alerte précoce des communautés et les systèmes de gestion des inondations.