Mobilisation des médias au Cameroun pour la vulgarisation des textes et politiques sur l'eau, le climat et l'environnement

Quinze représentants des médias ont été formés sur les lois et les politiques sur l'eau, le climat et l'environnement au Cameroun et dans la région de l'Afrique centrale.Cet atelier de mobilisation des médias pour la vulgarisation des politiques et les textes adoptés sur l'eau, le climat et l'environnement qui s'est tenu du 9 au 10 juin 2021 à Douala, a été organisé par le GWP-CAf dans le cadre du Partenariat Régional sur l'Eau et l'Environnement en Afrique centrale et de l'Ouest (PREE)

Une vingtaine de participants a assisté à cet atelier parmi lesquels 17 femmes  soit 70%. Y ont pris part, les journalistes venant de différents médias,  a cellule de communication du Ministère de l’Eau et de l’Energie, les experts du Ministère de l’Environnement, de la protection de la nature et du développement durable(MINEPDED) et du  Ministère de l’eau et de l’Energie(MINEE). L’objectif de l’atelier était d’informer et de sensibiliser les acteurs de médias sur le contenu des principaux instruments légaux, politiques et stratégiques sur l’eau, l’environnement et le climat mis en place par l’Etat du Cameroun et au niveau régional en Afrique centrale.

 Le but de final était que ces acteurs cibles soient bien informés et participent de façon significative à l’action collective pour une gestion durable des ressources naturelles au Cameroun et au niveau régional en Afrique centrale. 

La Cérémonie d’ouverture a été ponctuée par les allocutions de M. Hycinth BANSEKA du GWP-CAf, de M. Armel MEWOUTH   de l’UICN, et de M. Emile MAINA du MINEE. Ces différents intervenants ont tour à tour rappelé la portée d’un tel atelier pour l’engagement des journalistes dans le domaine de l’eau, du climat et de l’environnement et pour la qualité de messages qui seront produits à l’issue de cette formation. Ils ont manifesté le souhait de continuer à suivre ces journalistes, voire à les intégrer dans les programmes en cours tel que le projet portant sur l’Eau et l’Environnement en Afrique Centrale et Occidentale (PREE) qui est à sa deuxième année de mise en œuvre.

Différents orateurs venants du GWP-CAf, du MINEPDED et MINEE s’y sont succédés. Tout au long de ces exposés, les participants ont été édifiés sur : les  questions liées à l'eau, à l'environnement et au climat au Cameroun et  les principaux textes au niveau régional; La loi N°96/12 du 05 Aout 1996 portant loi-cadre relative à la gestion de l’environnement au Cameroun et le PNACC ; La Loi N°98-005 du 14 Avril 1998 portant régime de l’eau au Cameroun ; Loi n°2016‐17 du 14 décembre 2016 portant Code minier , la politique d’approvisionnement en eau potable et d’assainissement en milieu rural et la Lettre de Politique Sectorielle de l’Hydraulique Urbaine ; L’implication des media dans la communication sur les questions liées à l’eau, à l’environnement et au  climat au Cameroun et les angles d’attaque pour vulgariser les textes y relatifs.

Les exposés ont été suivis de sessions de questions-réponses qui ont permis aux participants d’obtenir des éclaircissements relatifs à leurs questionnements. Notamment sur les difficultés d’interaction avec les personnes ressources, la difficulté d’accès aux informations, les différents volets de la GIRE, le cadre législatif et réglementaire en matière de déchets au Cameroun  ainsi que ses enjeux et les acteurs de leur gestion. Il a également été présenté le Plan National d’Adaptation  aux Changements climatiques (PNACC) avec un point d’encrage sur la participation active des femmes aux prises de décision ainsi que l’intégration de leurs préoccupations dans les politiques et programmes.

 Les discussions se sont longuement appesanties sur les difficultés inhérentes à la collecte des données qui constitue en majorité la conséquence des irrégularités ou des écarts dans le traitement de l’information. La nécessité d’une communication plus approfondie entre les acteurs de l’eau, climat et environnement et les journalistes est ressortie comme une nécessité pour l’amélioration de la qualité de messages et susciter l’intérêt des citoyens. Par ailleurs, de vifs échanges ont porté sur les questions liées à l’accès à l’eau, à la qualité de l’eau et à la pollution ainsi que, l’implication et la contribution de l’Etat sur les plan juridico-institutionnels.

 Une session de travaux de groupe a  été organisée le deuxième jour de l'atelier ; elle était consacrée à l’Identification des sujets prioritaires liées à l’eau, le climat et l’environnement au Cameroun et les methodes par lesquels les médias peuvent mieux contribuer à la vulgarisation des textes/lois (mécanismes, recommandations et défis). Ils ont également porté sur la production des messages, et des éléments audiovisuels pour l’information et la sensibilisation du public sur les textes et lois qui les traitent.

 Au terme des travaux de l’atelier, les recommandations suivantes ont été formulées à l’endroit :

De l’Etat

-        D’impliquer les parlementaires dans les actions de plaidoyer ;

-        D’améliorer la communication avec les médias et faciliter l’accès à l’information ;

-        S’impliquer dans l’éducation des populations sur les questions liées à l’eau, au climat et à l’environnement ;

Des partenaires

-        D’accompagner les journalistes à moyen et long terme

Des journalistes

-        De faire un plaidoyer à l’endroit des responsables des entreprises de presse pour acquérir un espace un dédié à ces thématiques ;

-        D’initier des contenus média se rapportant à l’eau, au climat et à l’environnement.

La cérémonie de clôture s’est organisée autour de  la remise des Attestations, la lecture du communiqué final et le mot de clôture .

 Les participants ont dans leur grande majorité, apprécié la pertinence des thématiques abordées et l’approche pédagogique utilisée au cours de l’atelier. Ils ont remercié les organisateurs pour l’accueil hautement fraternel et chaleureux dont ils ont bénéficié et ont souhaité que les recommandations formulées soient portées aux niveaux national et institutionnel.

Le projet PREE est financé  par l'Agence suédoise de coopération internationale au développement  (ASDI) et mis en œuvre par le bureau régional pour l’Afrique Centrale et Occidentale de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) en collaboration avec les Partenariats Mondiaux pour l’Eau  de l'Afrique de l’Ouest (GWP-AO) et d'Afrique Centrale (GWP-CAf)