GWL en RCA: Les partenaires techniques et financiers mobilisent des ressources

Le gouvernement de la République centrafricaine, par l'intermédiaire du ministère de l'Énergie et du Développement des ressources, en collaboration avec le bureau national du GWP en RCA, a organisé une table ronde avec les principaux partenaires techniques et financiers à Bangui pour échanger sur la mobilisation des ressources afin de faciliter la mise en œuvre de la Stratégie nationale de réponse pour la gestion résiliente des ressources en eau en République centrafricaine.

La table ronde a eu lieu dans la salle de conférence du ministère de l'Eau le 26 avril 2024 et a réuni des représentants d'organisations internationales et nationales travaillant dans le secteur de l'eau en République centrafricaine, comme l'UNICEF, World Vision, le PNUD, l'Union européenne et la Banque de développement des États de l'Afrique centrale, entre autres.

S'adressant aux participants, le représentant du ministère de l'Eau, 𝐆é𝐫𝐚𝐫𝐝 𝐎𝐔𝐈𝐋𝐈𝐊𝐎𝐍 𝐙𝐎𝐔𝐍𝐆𝐔𝐄𝐑𝐄, a déclaré : « La gestion des ressources en eau dans le contexte du changement climatique est au cœur de toutes les préoccupations du gouvernement. En tenant compte de cela, le gouvernement, avec le soutien de ses partenaires, explore constamment les possibilités de favoriser une gestion résiliente de l'eau, qui est vitale pour le développement socio-économique du pays. » Il a par ailleurs rappelé que la stratégie de réponse est le résultat d'une longue consultation avec les parties prenantes des secteurs de l'eau et du climat, soutenue par une expertise internationale sous l'égide du programme Global Water Leadership in a Changing Climate (GWL). Selon lui, « cette stratégie propose des solutions concrètes, réalistes et faciles à mettre en œuvre pour assurer une gestion résiliente des ressources en eau du pays ».

À la suite de l'identification de quatre principaux obstacles à la mise en œuvre d'une gestion résiliente de l'eau en RCA, les parties prenantes ont proposé des solutions pour relever ces défis. Pour mieux présenter ces solutions et le budget estimé, un document de stratégie de réponse a été élaboré et validé par les parties prenantes et le gouvernement en février 2024.

Avec un coût de mise en œuvre de 3,5 millions pour la période 2024-2026, le gouvernement souhaite mobiliser des ressources techniques et financières pour la mise en œuvre de la stratégie, et la table ronde est un moyen de plaider pour le soutien des partenaires clés afin d'atteindre des objectifs communs. Après la présentation de la stratégie et les discussions en plénière, certaines organisations ont identifié des voies d'accès par lesquelles elles pourraient soutenir sa mise en œuvre. Le programme en cours de World Vision, avec une composante WASH, pourrait intégrer certains aspects de la stratégie de réponse. Le renforcement des partenariats public-privé est important pour la mobilisation des ressources, et la Banque de développement des États de l'Afrique centrale a exprimé sa volonté de soutenir les actions du gouvernement à cet égard.

Le PNUD s'est intéressé au système optimal de suivi des ressources en eau et a recommandé que les quatre objectifs stratégiques de la stratégie de réponse soient développés dans des notes conceptuelles. En tant qu'acteur clé du secteur de l'eau en RCA, l'UNICEF s'est concentré sur les actions menées dans le cadre des objectifs stratégiques 1 et 2 et a assuré le gouvernement de son soutien continu à la promotion de l'eau, de l'assainissement et de l'hygiène dans le pays. L'Union européenne a présenté une opportunité de contribuer par son soutien au bassin du lac Tchad pour la gestion des ressources en eau transfrontalières. Pour sa part, le GWP-Afrique centrale a noté que la préparation multipays du GCF et la note conceptuelle sur la gestion intégrée des risques d'inondation pour la sécurité de l'eau dans les communes du Grand Bangui en République centrafricaine, en cours de développement, présentent des opportunités idéales pour soutenir la mise en œuvre.

La stratégie de réponse facilitera la mise en œuvre de la politique nationale de l'eau adoptée en juillet 2021 et du programme national de GIRE validé en décembre 2021. Les deux documents stratégiques recommandent le développement d'un système de surveillance des ressources en eaux souterraines et de surface et la mise en place d'un système de surveillance de la qualité de l'eau.