Présidé par le premier Adjoint au Maire de la commune de Douala 4ième, la table ronde s’est articulée autour de 3 sous thèmes à savoir : (i) sécurité de l’eau : les infrastructures et l’innovation, (ii) choix, approches et actions pour l’assainissement gérée de manière sûre et (iii) gouvernance de l’eau. Ces trois sous thème ont respectivement été présentés par madame Tchokotcheu Lesline de la Délégation départementale du Ministère de l’eau et de l’Energie (MINEE), monsieur Noa Avele Marcellin, délégué régional du MINEE pour la région du Littoral et enfin par monsieur Moukouri Dalle, Chargé d’études à la Direction de l’Entretien des réseaux et de la Mobilité de la Communauté Urbaine de Douala (CUD).
Dans son intervention portant sur la sécurité de l’eau : les infrastructures et l’innovation, madame Tchokotcheu a souligné que les infrastructures de production, de transports et de stockage constituent la principale faiblesse dans le contexte camerounais de la gestion des ressources en eau. Pour pallier à cette difficulté, 900 forages sécurisés ont été par exemple construits à Douala dans le cadre du Plan d’Urgence Triennal. Ceci s’expliquant par le fait que les projets dans le secteur de l’eau sont peu attractifs pour investisseurs. Ce constat a été confirmé par l’intervention de monsieur Noa Avele Marcellin, délégué régional du MINEE pour la région du Littoral, qui a souligné une lente évolution de l’implémentation de la politique nationale de l’eau. Aussi, le Comité National de l’eau existe certes, mais n’est pas opérationnel.
Des séries de questions ont par la suite été adressées aux exposants par l’auditoire afin d’enrichir leur compréhension sur les différents thèmes débattus, notamment sur la problématique de la vente de l’eau de consommation en sachets plastiques; la formation des populations aux bonnes pratiques de prélèvement et de gestion de l’eau ; la mise en place par les pouvoirs publics de la politique nationale de l’eau ; le rôle des collectivités et des organisations de la société civile dans la gestion de l’eau et de l’assainissement ainsi que les innovations nationales dans le domaine de l’eau
Après les échanges, l’on a pu essentiellement noter que la problématique de l’eau et de l’assainissement est une question multi -acteurs et multi sectorielle. Pour clore ces échanges, les recommandations suivantes ont été formulées :
- poursuive l’information, l’éducation, la formation et communication de l’ensemble des acteurs ;
- accompagner le rôle des organisations de la société civile notamment les femmes dans les actions visant l’eau et l’assainissement géré de manière sûre ;
- encadrer les acteurs informels du secteur de l’eau qui sont déjà dans le secteur de l’approvisionnement en eau et dans l’assainissement ;
- appliquer rigoureusement les dispositions du cadre règlementaire relatif aux sanctions notamment dans le domaine de l’eau et de l’assainissement ,
- encourager la structuration et la rénovation des quartiers précaires, visant à réduire la précarité des logements, exposés à des risques liés aux maladies hydriques à travers la poursuite des projets d’eau et d’assainissement ainsi que la mise à disposition des différents services de bases ;
- restructurer et renforcer les compétences des services d’hygiène et de salubrité des collectivités territoriales décentralisés ;
- appuyer et financer des initiatives à résultats rapides et participatives qui mettent sur la table les différents acteurs institutionnels et de la société civile
Au terme de la rencontre, l’on peut conclure qu’au travers des sous-thèmes abordés, cette table ronde a apporté de nouvelles propositions et solutions innovantes pouvant permettre aux uns et aux autres de prendre conscience de l’importance de préserver et sécuriser cette denrée nécessaire à la vie qu’est l’eau.