L'atelier qui avait pour objectif principal de présenter le programme d'appui de l'AIP aux principales parties prenantes était également « une opportunité pour les parties prenantes d’identifier leurs potentiels rôles dans la mise en œuvre du WACDEP-G" comme décrit par Hycinth BANSEKA, Coordonnateur Régional du GWP-CAf dans son discours d'ouverture.
S'exprimant sur les raisons pour lesquelles le Ministère de l’Eau et de l'Energie a pris la décision d'accompagner le GWP-Cmr dans la mise en œuvre du WACDEP-G au Cameroun, Madame NGO BIEMBLE Pélagie, représentante du Ministre de l’Eau et de l'Energie, a déclaré : « Le WACDEP-G aidera le Cameroun à mettre en œuvre le 3ème principe de la GIRE, qui reconnaît que les femmes jouent un rôle important dans la planification, la conservation et la gestion des ressources en eau ».
Les présentations enrichissantes de la chargée du programme WACDEP-G Cameroun, Murielle ELOUGA, ont aidé les plus de dix-huit participants des ministères, de la société civile, des agences des Nations Unies et des ONG à comprendre le contexte de l'approche de transformation du genre, la stratégie du programme WACDEP-G et les activités nationales proposées.
Ces présentations ont fait place à un atelier participatif avec une session de questions- réponses après chaque présentation, aidant les participants à approfondir leur compréhension du programme pour mieux faire des recommandations sur le choix et la méthodologie de mise en œuvre des activités proposées, ainsi qu'à l’identification des points d'entrée pour la collaboration dans les différents secteurs.
Dans sa présentation des résultats de l’analyse du genre conduite en septembre 2020, par le GWP pour les cinq pays pilotes du WACDEP-G, l'experte en genre du GWP-CAf, Henriette BIKIE, a souligné que le Cameroun a fait quelques progrès dans le domaine du genre avec la présence du Ministère de la Promotion de la Femme et de la famille, l'identification et l'intégration des besoins des femmes dans la Vision nationale 2035 et la Stratégie Nationale de Développement 2020-2030, ainsi que l'existence d'un plan d'action national pour l'égalité des sexes.
« Cependant, les stratégies sectorielles ne tiennent pas compte de la dimension de genre et ne s'attaquent pas aux causes profondes des inégalités entre les sexes, pas plus qu'elles ne prennent en compte l'institutionnalisation du genre au niveau politique comme première solution pour remédier à ces inégalités ».
Un autre moment important de l'atelier a été la session de groupe, au cours de laquelle les participants devaient dresser la liste des projets en cours et futurs sur l'eau, le climat et le genre au sein de leurs institutions afin d'identifier d'éventuelles activités communes. La session de groupe avait également pour objectif d'enrichir le plan de travail du WACDEP-G en réfléchissant sur la stratégie de mise en œuvre et le choix des partenaires à impliquer dans chaque composante.
À la suite des discussions de groupe, les participants ont fait ces recommandations à l'équipe WACDEP-G ;
- Impliquer les Communautés Territoriales Décentralisées (CTD) dans le processus de renforcement institutionnel des organes de décision pour assurer la mise en œuvre de l'approche transformative du genre (niveau institutionnel, budgétaire)
- Inclure toutes les institutions liées au secteur de l'eau et du climat dans le renforcement des capacités institutionnelles sur l'approche transformative du genre.
A propos de l'AIP WACDEP-G
L'AIP vise à mobiliser 30 milliards de dollars d'investissements dans la résilience de l'eau au climat d'ici 2030 dans toute l'Afrique et à créer 5 milliards d'emplois. La phase pilote du programme WACDEP-G à l'échelle de l'Afrique est mise en œuvre dans cinq pays - Bénin, Cameroun, Ouganda, Zambie et Tunisie - et dans cinq bassins fluviaux. Les leçons tirées de cette phase pilote permettront d'étendre le programme aux 13 pays restants. Le WACDEP-G est mis en œuvre par le GWP suivant sa stratégie genre, son plan d’action « Gender Action Piece » pour l’égalité des sexes dans le secteur de l'et sa nouvelle stratégie 2020-2025. Il est mis en œuvre avec le soutien financier de l'Agence Autrichienne de développement (ADA), de l'Agence Suédoise de Développement International (SIDA) et de la Coopération Suisse au Développement (DDC).
L'AIP a récemment été adoptée par l'Assemblée des Chefs d'État et de Gouvernement de l'Union Africaine dans le cadre du Programme pour le développement des infrastructures en Afrique - Plan d'action prioritaire 2 (PIDA-PAP 2)