La Convention d'Helsinki sur l'eau de 1992 est un instrument juridique international unique et une plateforme intergouvernementale qui vise à assurer l'utilisation durable des ressources en eau transfrontalières en facilitant la coopération entre les pays. Initialement établie comme un instrument régional, elle est ouverte à l'adhésion de tous les États membres des Nations Unies depuis 2016. En adhérant à la Convention, le Cameroun opte pour une meilleure gestion de ses ressources en eaux partagées par une coopération renforcée entre les États des bassins du lac Tchad, du Niger et du Congo ainsi que des fleuves côtiers afin de promouvoir la paix et le développement durable.
Par cette adhésion, le Cameroun s'engage également à conserver et à restaurer les écosystèmes dégradés par les sécheresses et les inondations causées, entre autres, par le changement climatique qui affecte particulièrement la zone sahélienne, au Nord du pays. Le gouvernement du pays va également mieux sécuriser les installations hydrauliques destinées à l'irrigation et à la production d'électricité. Le pays peut désormais bénéficier pleinement du fonds d'affectation spéciale de la Convention pour faire avancer ses efforts en vue de la réalisation de l’ODD 6 sur l’eau.
La contribution du GWP à l'adhésion du Cameroun à la Convention
Conformément à sa mission de promotion de la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) en Afrique centrale, le GWP-Afrique centrale, à travers le Partenariat National de l'Eau du Cameroun (GWP-Cmr), a appuyé le gouvernement tout au long du processus d'adhésion. Désigné par le ministère des Ressources en Eau et de l'Energie (MINEE) comme membre du comité technique chargé d’assurer l'adhésion du pays à la Convention, le GWP-Cmr a soutenu les efforts du pays pour adhérer à la Convention en renforçant les capacités des experts nationaux sur la coopération transfrontalière, en les sensibilisant sur son importance. Le GWP-Cmr a également participé activement à une évaluation pour déterminer les avantages et les contraintes liées à l'adhésion du pays à la Convention des Nations Unies sur l'eau de 1992.
En adhérant à la Convention, le Cameroun consolide son statut d'acteur majeur dans la promotion de la GIRE et rejoint la République du Tchad qui a été le 2ème pays à adhérer à la Convention sur l'eau de 1992 en Afrique centrale.