L’atelier qui a connu la participation de plusieurs acteurs en mode hybride, notamment le Dr Nsom Annie Claude, coordonnatrice du secteur science de l’UNESCO Cameroun, les partenaires du RECOJAC, les représentants des médias et les jeunes porteurs de projets gagnants a été présidé par la coordonnatrice du RECOJAC, Dr Nken Michèle. L’atelier s’est déroulé en 3 principales sessions à savoir : la présentation des trois projets de jeunes sélectionnés lors de la première phase du CAY-TDAKAR2022 et financé par l'UNESCO, des échanges avec la cellule de jeunes du Forum Mondial de l’Eau et l’élection des bureaux nationaux et régionaux du RECOJAC.
S’agissant de la présentation des projets, ils partagent un objectif commun qui est celui de faciliter l’accès aux ressources en eau. Ainsi, le projet camerounais porté par l’association Codas Caritas vise l’accessibilité des ressources en eau par leur purification grâce aux graines de moringa. Il a vu le jour du fait du déficit d’eau potable, dans le département du Mayo Danai, qui a entraîné des maladies hydriques telles que la dysenterie amibienne, la typhoïde et le choléra etc. Son implémentation a permis non seulement l'aménagement de champs de moringas, mais aussi la sensibilisation des membres des communautés locales grâce aux messages de lutte contre les maladies hydriques.
En outre, le deuxième projet , du Congo cette fois-ci, intitulé Moboty Mayi est né du constat selon lequel 10 à 15 % des Congolais n’ont pas un accès à une eau de bonne qualité. Face à ce problème, le projet vise par conséquent de façon spécifique à accroître l’accès à l’eau potable d'ici deux ans, de 500 familles soit 3000 personnes réparties sur 40 villages et deux quartiers, grâce au générateur Moboti qui recycle les particules d’eau présentes dans l’atmosphère. Notons qu'un grand pas a été franchi dans la mise en oeuvre du projet, dans la mesure où le générateur d'eau a déjà été conçu, mais aussi du fait que des analyses de la qualité de l’eau produite par le générateur ont été effectuées dans un laboratoire de référence.
Les présentations se sont clôturées par le dernier projet camerounais Guido’o, qui se traduit littéralement par « guide à l’eau » dont le but est de venir en aide aux handicapés visuels dans la lutte contre le COVID-19 en facilitant leur accès aux dispositifs d’eau pour le lavage des mains. Une somme d’argent a été mise à disposition afin d’effectuer une cartographie des points d’eau dans les coins stratégiques à savoir : les associations, les centres d’inclusion sociale.
Les activités en projets consistent à équiper les lieux de rencontre régulière en point d’eau, développer une application mobile de détection des points d’eau existants dans les coins de rue et concevoir des cannes blanches intelligentes avec antenne qui signaleront aux personnes aveugles et malvoyantes l’existence des points d’eaux sur lesquels seront insérés des capteurs. La dernière étape consistera à former les cibles à l’utilisation des différents dispositifs.
La deuxième session de l’atelier a consisté en un échange avec la cellule des jeunes du Forum Mondial de l’eau. A cet effet, Madame Fatimatou Sall, la représentante de la cellule de coordination de la participation la jeunesse pour Dakar 2022, s’est exprimée sur la question de la préparation de la participation des jeunes au Forum. Selon elle : « l'Afrique centrale a fait un grand pas à travers les projets qui sont mis en œuvre dans le sens de la participation au Forum. Par ailleurs, ces initiatives doivent être partagées dans les autres régions pour permettre leur réplication ».
Elle a aussi soulevé le problème de financement de la participation des jeunes en présentiel visiblement en raison de la COVID-19 et du désistement d’un nombre important de partenaires. Pour y remédier, elle a suggéré aux jeunes de rechercher et de capitaliser les opportunités de financement en s'inspirant du RECOJAC qui a mobilisé des fonds de l'UNESCO.
Après cette intervention, s’est déroulée l’élection des bureau nationaux et régionaux du RECOJAC. A cet effet, de nouveaux membres ont été élus au niveau du bureau du Cameroun. Il s’agissait notamment de la chargée de la communication, Mme Sandrine Mbamba, du chargé des finances et logistique M. Djibrila Youssoufa, mais aussi du chargé de projet M. Tatang Ronel.
L’atelier s’est ensuite clôturé par des applaudissements nourris pour le travail accompli jusqu'à présent par le RECOJAC et ses partenaires pour assurer la participation active des jeunes d'Afrique centrale au prochain Forum Mondial de l'Eau. Les participants ont fait des recommandations au niveau de chaque pays pour faire avancer la mission de RECOJAC qui est d'accroître l'engagement des jeunes dans le secteur de l'eau et du climat en Afrique centrale.