Veuillez décrire votre organisation, sa vision et sa mission
Notre vision: Créer un avenir durable pour les communautés locales par la protection et la transformation des valeurs et des services écosystémiques en vue d’un développement à l’horizon 2050. Notre Mission: La préservation de la biodiversité et la gestion durable des ressources naturelles au Cameroun et en Afrique.
Depuis combien de temps votre organisation est-elle un partenaire du GWP?
Le Watershed Task Group (WTG) a rejoint le GWP comme partenaire en 2007 car sa mission initiale était le développement et la protection des bassins versants dans les hauts plateaux de l’Ouest de 1997 à 2004. Lorsque son programme de conservation des zones humides côtières a été approuvé par l’IUCN en 2005, l’organisation a été confrontée à un obstacle dans la mise en œuvre de ce que nous appelons maintenant l’approche par bassin versant (une gestion qui s’étend des hauts plateaux aux océans) dans la gestion des ressources naturelles. Nous avons rapidement considéré le GWP comme un partenaire stratégique parce qu’il promeut la Gestion Intégrée des Ressources en Eau (GIRE) ou l’approche par bassin et, pour être sincère le GWP nous a encouragé à sortir des sentiers battus et à réaliser des actions intéressantes.
Quels sont les avantages tirés du partenariat avec le GWP?
Le WTG est devenu une référence dans le secteur de l’eau en Afrique au sein des organisations telles que le PNUD à travers son programme le Fonds pour l’environnement mondial (FEM), avec au moins deux bonnes pratiques répertoriées. WTG a été recommandé par le gouvernement camerounais, par l'intermédiaire de GWP-Cameroun, pour participer à l'élaboration du Plan Directeur pour la Gestion Intégrée des Ressources en Eau dans le Bassin du Congo, qui concerne six pays (Gabon, Cameroun, Congo Brazzaville, Congo Kinshasa, République centrafricaine et Angola) et du Plan Stratégique pour la Promotion de la Navigation Intérieure dans le Bassin du Congo (2013-2018). Le WTG a été recommandé pour participer à la réélaboration des plans d'action nationaux pour la GIRE pour huit pays du Bassin du Niger (2007). Il a également été un participant actif dans le développement du Plan d'action du Cameroun pour la GIRE à travers le GWP.
Quel est le principal défi rencontré en matière de gestion des ressources en eau dans votre domaine d'expertise?
Je vais rapidement citer un important programme panafricain pour lequel le WTG est un partenaire accrédité de l'Union africaine. Je fais référence à l'initiative de la Grande Muraille Verte pour le Sahara et le Sahel (GGWISS) qui implique environ 36 pays africains. Le concept initial était axé sur le « verdissement » ou la plantation d'arbres pour restaurer les terres dégradées. Les aspects de la gestion de l'eau dans le contexte de l'approche par bassin versant ont été mis de côté, ce qui a privé le programme d’un caractère durable. Si les concepts de « verdissement » et de gestion de l’eau sont intégrés, alors le programme revêt un caractère plus durable. Le GWP-Cameroun devrait commencer à réfléchir sur la façon d'intégrer l'aspect eau dans le Plan Stratégique et d'Action du GGWISS Cameroun qui a déjà été validé.
Y a-t-il des projects ou des iniatives spéciales que vous souhaiteriez faire connaître de façon plus élargie?
L'un d'entre eux est la gestion des espèces invasives (jacinthe d'eau et salvina) avec des partenaires, par le biais de mécanismes de contrôle mécanique et biologique et leur transformation en biofertilisants et en énergie (chauffage et électricité pour la cuisson des aliments) dans les bassins de la Sanaga, du Nyong et du Wouri, comme le MINEPDED, le MINFOF, les conseils locaux, AMMCO, les autorités portuaires de Douala, KfW, Camwater, Addax Petroleum Cameroon et Perenco (pétrole et gaz).
Les financements de l'UICN NL et du Programme des petites subventions du GEF PNUD (2006-2012) ont permis au WTG et au GWP-Cameroun de produire une étude de cas pour la Boîte à outils du GIRE dans le complexe lacustre Ossa.
Photo: Le coordonnateur du WTG, M. Chi Napoleon Forpah, et l'équipe du FEM dirigée par le Dr Mpeck Marie Laure, coordonnatrice nationale du programme des petites subventions du GEF, lors d'une mission d'évaluation in situ au lac Ossa en 2008.